Rubrique : Éditorial

Éditorial (536)

© APMEP Juin 2020

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Lorsque j’écris cet édito, la majeure partie des enseignants sont en confinement en raison de la COVID-19 et assurent « la continuité pédagogique », nouveau Graal ministériel. Ne nous leurrons pas sur son impact : elle ne se substitue pas aux heures de cours en présentiel. Elle n’est qu’un élément de langage du ministre.

Certes, nous sommes nombreux à avoir pu garder le contact avec nos élèves mais la rupture est bien réelle. Le lien pédagogique avec nos élèves est très difficile sans le face à face quasi-quotidien qui est le cœur de notre métier. Apprendre ne se résume pas une accumulation de savoirs à transmettre, et aucune classe virtuelle, si utile soit-elle, ne peut égaler l’interaction élèves-enseignants de la classe, indispensable pour construire les apprentissages.

Beaucoup de collègues ont très vite rencontré les écueils d’un enseignement à distance pour lequel, quoi qu’en dise notre ministre, nous n’étions pas préparés : absence d’équipement numérique des familles, absence de formation aux outils technologiques, mauvaises conditions de travail de certains élèves, etc.

Citons aussi la précipitation avec laquelle le ministre a exigé que nous soyons opérationnels, les serveurs surchargés de la première semaine générant du stress tant chez les enseignants que leurs élèves et les familles. Une semaine de concertations au sein des équipes enseignantes aurait sûrement permis de mieux organiser le travail à distance, d’expliquer aux familles les enjeux.

Cette année scolaire restera exceptionnelle : réforme du lycée général et technologique, rénovation de la voie professionnelle, réforme de la formation initiale, et à ce jour des inquiétudes sur les projets concernant la formation initiale du métier d’enseignant.

Le malaise enseignant atteint un niveau jamais égalé.

J’ai l’impression qu’actuellement, à chaque pas réalisé pour faire entendre nos revendications, nous avançons puis nous retournons à la case départ. L’APMEP veut cependant rester optimiste et continuera à faire entendre ses revendications.

Pour le moment, je vous invite à prendre plaisir à lire l’ensemble des articles de ce numéro qui, je l’espère, vous changera les idées et vous apportera douceur et légèreté. Je termine en vous signalant que l’APMEP a mis en ligne quatorze dossiers extraits des brochures JEUX-École et douze dossiers extraits des brochures JEUX 5 à 8 plutôt destinés aux collèges et lycées. Quatre dossiers ont été proposés en téléchargement gratuit (deux pour l’école et deux pour le collège), les autres au prix public de 3 et 5 €, les adhérents bénéficiant toujours des 30 % de remise. Ils seront disponibles jusqu’à fin juin 2020, et peut-être aussi après, suivant l’évolution de la situation sanitaire. Une bonne idée pour varier vos ressources, profitez-en largement.

Sébastien Planchenault, Président de l’APMEP

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Pour citer cet article : Le président, « Éditorial 536 », in APMEP Au fil des maths. N° 536. 24 juin 2020, https://afdm.apmep.fr/rubriques/editorial/editorial-536/.

Le mot de la rédaction (536)

© APMEP Juin 2020

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Comme nombre d’entre vous, l’équipe d’Au fil des maths s’est mise au télétravail et nous sommes fiers de pouvoir vous livrer ce n° 536 en temps et en heure. Quant au numéro 537, lui aussi réalisé sans réunions en présentiel, il devrait vous parvenir en septembre comme prévu. Avec une reprise des cours partielle et compliquée dans les établissements, l’heure est encore souvent à l’inquiétude. Nous espérons toutefois que vous trouverez dans ce numéro à nouveau centré sur les jeux de quoi vous réjouir, vous motiver et vous faire réfléchir agréablement. Comme le dit Sébastien Planchenault, l’APMEP ne s’est pas endormie pendant le confinement : vous lirez notamment plusieurs articles d’opinions importants. Toute l’équipe vous souhaite de très bonnes vacances.

L’équipe de rédaction

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Pour citer cet article : La rédaction, « Le mot de la rédaction 536 », in APMEP Au fil des maths. N° 536. 24 juin 2020, https://afdm.apmep.fr/rubriques/editorial/mot-de-la-redaction-536/.

Éditorial (535)

© APMEP Mars 2020

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«Les moteurs fondamentaux des apprentissages sont le plaisir et le désir», indique le rapport Villani-Torossian. Quoi de mieux que le jeu pour créer le plaisir chez nos élèves ? Certains pourraient penser que le jeu n’est pas sérieux et ne permet pas de développer des compétences mathématiques. Et pourtant…

Le jeu amène nos élèves à raisonner, travailler par essai-erreur, prendre des décisions et ainsi prendre des initiatives. Dans ce cadre, nos élèves n’ont pas peur de se tromper et s’appuient sur leurs erreurs pour progresser, démarche qui est indispensable pour apprendre. Le jeu peut également faciliter la construction d’automatismes de calcul ; je pense par exemple au jeu Mathador où les élèves travaillent le calcul mental et les priorités opératoires. Mais le jeu permet aussi de développer des compétences de savoir-être en favorisant l’écoute, l’entraide, la camaraderie, le respect des règles et de l’autre.

L’APMEP est consciente de l’utilité du jeu dans les pratiques de classe et c’est pourquoi le groupe JEUX produit régulièrement des ressources pour les enseignants. Ces ressources sont accessibles pour tous, de l’école au lycée, et faciles d’utilisation. Les IREM, Kangourou et d’autres proposent également des jeux (par exemple l’IREM de Caen : ), des rallyes, des concours, … autant d’occasions de faire des mathématiques de manière ludique, de travailler la logique, de résoudre des problèmes, …

Apprendre des mathématiques, c’est acquérir des connaissances et des savoir-faire qui seront transférables à de nombreuses situations. Certaines personnes (pas seulement des élèves) peuvent être très performantes sur un jeu dans lequel sont nécessaires des notions mathématiques, sans pour autant être capables de résoudre des problèmes qui utilisent les mêmes notions. C’est pourquoi, pour que le jeu soit un véritable outil didactique, il doit être utilisé comme tel, accompagné de notre expertise d’enseignants.

Je vous souhaite une très bonne lecture, en espérant que ce numéro vous apporte beaucoup de plaisir et vous donne de nombreuses idées pour vos classes.

Sébastien Planchenault
Président de l’APMEP

Pour citer cet article : Le président, « Éditorial 535 », in APMEP Au fil des maths. N° 535. 14 avril 2020, https://afdm.apmep.fr/rubriques/editorial/edito-535/.

Le mot de la rédaction (535)

© APMEP Mars 2020

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Avec ce n° 535, Au fil des maths ouvre un diptyque sur les jeux : deux numéros qui fourmillent d’idées. Les ressources proposées sont nombreuses : jeux, logiciels, rallyes, pistes pour introduire des activités à la fois ludiques et formatives dans nos classes. Voyez par exemple tout ce qu’on peut tirer des jeux de grattage, avec Gilles Dammame, ou des tours de mathémagie, avec Dominique Souder. Inspirez-vous des puzzles pour la maternelle, du glisse-nombre ; découvrez la nouvelle brochure du groupe JEUX…

Un clin d’œil côté lycée avec un témoignage du labo de math de Pertuis et la recension d’un ouvrage qui pourrait s’avérer bien utile dans notre CDI : Faire des mathématiques avec l’histoire au lycée, d’Évelyne Barbin.

Terminons ce mot par un appel : Au fil des maths a besoin de vous ! En particulier, notre revue numérique a besoin de bras car, malgré nos efforts, le délai de mise en ligne des compléments numériques est souvent trop long ; c’est frustrant pour vous, qui cherchez les documents annoncés dans la revue papier et ne les trouvez pas, et pour nous qui n’arrivons pas à suivre… Mais vous avez plusieurs autres façons bien utiles de nous donner un coup de main. La meilleure, c’est de nous écrire des articles ! Pour découvrir les autres, rendez-vous en troisième de couverture : on vous dit tout.

Nous remercions par avance celles et ceux qui pourront nous aider, même un peu, et nous vous souhaitons de bons moments de lecture et de jeux.

L’équipe de rédaction

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Pour citer cet article : La rédaction, « Le mot de la rédaction 535 », in APMEP Au fil des maths. N° 535. 14 avril 2020, https://afdm.apmep.fr/rubriques/editorial/mot-de-la-redac-535/.

Éditorial (534)

© APMEP Décembre 2019

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Le métier d’enseignant peut être un métier très solitaire. Généralement, nous sommes seuls dans nos classes et nous n’avons pas la culture de laisser nos portes ouvertes. Pourtant, nous travaillons régulièrement en équipe, pour construire des progressions ou des devoirs communs, pour discuter de tel ou tel élève, pour construire des projets pédagogiques, pour nous informer et nous former, …

Le travail en équipe est devenu indispensable, au vu des nombreuses missions qui se sont imposées à nous ces dernières années. Il a de nombreuses vertus, au moins en théorie : il permet d’avoir un regard réflexif sur nos pratiques, d’échanger sur nos préparations de cours, de nous donner de nouvelles idées, de développer nos compétences, mais surtout de donner une plus grande cohérence aux parcours de nos élèves. En réalité cependant, il n’est pas toujours aisé, surtout lorsqu’il est au sein d’équipes multiples et imposées, sans toujours de véritable temps de concertation.

Le travail d’équipe ne se limite pas à notre école ou établissement. Discuter, échanger sur nos pratiques, partager des ressources avec des collègues qui exercent dans d’autres contextes est souvent riche pour nous aider à penser notre métier. Depuis quelques années, on voit la création de forums de discussion et de (nombreuses) communautés sur les réseaux sociaux. Mais n’oublions pas que, depuis cinquante ans, les IREM permettent aux enseignants de participer à des travaux de recherche. . . et que depuis plus longtemps encore, les commissions et groupes de travail de l’APMEP sont des lieux d’échange, de débat, de partage et de construction de projets, … Si vous n’y avez jamais participé, je vous encourage vivement à le faire. Il suffit d’écrire au responsable de la commission ou du groupe de travail : vous y serez toujours les bienvenus. Ces modèles ne sont sûrement pas étrangers à l’organisation des TraAM (Travaux Académiques Mutualités) et des laboratoires de mathématiques.

L’homme n’est pas fait pour vivre seul et encore moins pour travailler seul. Travailler en équipe, c’est apprendre, progresser ensemble, se construire individuellement et collectivement, commettre des erreurs mais aussi partager les victoires et les réussites ensemble. Ne dit-on pas qu’ensemble nous sommes plus forts ?

Sébastien Planchenault
Président de l’APMEP

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Pour citer cet article : Le président, « Éditorial 534 », in APMEP Au fil des maths. N° 534. 16 février 2020, https://afdm.apmep.fr/rubriques/editorial/editorial-534/.

Le mot de la rédaction (534)

© APMEP Décembre 2019

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Vive le travail en équipe ! Le vrai, celui qui épanouit, questionne, forme, fait avancer. Celui des IREM, de nos nouveaux « labos de math », des projets pédagogiques… Le vrai, donc, pas celui qui bride, empêche et contraint… La différence tient parfois à un fil, comme vous le constaterez dans le témoignage de Daniel Djament. Vous lirez alors l’article de Gérard Sensevy, éclairant, sur la liberté pédagogique : est-elle soluble dans le travail d’équipe ?

Et ensuite, pour une bouffée d’enthousiasme salutaire à effet « longue durée » garanti, nous vous invitons à lire les nombreux articles de notre fil rouge. Partez par exemple à la chasse au meurtrier avec Élodie Henriet et Rhydwen Volsik et à la découverte des Lesson Studies avec Frédéric Hartmann et Blandine Masselin. En dehors du fil rouge, vous trouverez dans ce numéro d’Au fil des maths d’autres raisons de vous réjouir : de nombreuses recensions, nos problèmes, un nouveau rendez-vous « Jeux », tout sur le concours La Course aux nombres, avec Anne- France Acciari, et sur le découpage des polygones avec Pierre Legrand.

Profitez ! C’est l’année des maths qui commence ! Et si vous avez manqué son ouverture le 2 octobre à La Sorbonne, renseignez-vous pour savoir ce qui se passe dans votre académie d’ici juillet 2020 .

L’équipe de la rédaction

Pour citer cet article : La rédaction, « Le mot de la rédaction 534 », in APMEP Au fil des maths. N° 534. 15 février 2020, https://afdm.apmep.fr/rubriques/editorial/le-mot-de-la-redaction-534/.

Éditorial (533)

© APMEP Septembre 2019

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«Mathématiques et mouvement», deux mots qui semblent complètement opposés et pourtant…

Les mathématiques sont souvent perçues comme une activité statique et des savoirs figés dans le temps, alors qu’il n’en est rien. C’est pourquoi en début d’année, je m’amuse souvent à questionner mes élèves, en leur demandant s’il existe de nouveaux savoirs en mathématiques. En général, la réponse est non. La plupart des élèves pensent que les mathématiques sont une langue morte comme les langues anciennes. Ils n’imaginent à aucun moment que lorsqu’ils regardent un match de foot, des étoiles dans le ciel, le vol d’un oiseau, la danse d’une ballerine, la chute d’une pomme, leur téléphone portable, … il y a derrière des mathématiques en constante évolution.

Savoir que le jour se lèvera à nouveau dans six heures, que la crue du Nil reviendra dans un an, autant d’expériences de pensée qui ont changé le cours des civilisations. Prévoir et rassurer, mais aussi rendre l’univers plus familier et mieux comprendre le monde sont l’un des rôles des mathématiques. La notion même de mouvement en physique quantique semble être devenue simplement l’ombre portée par les équations mathématiques sur le monde.

Les mathématiques peuvent également être en mouvement à l’école, avec nos élèves : je pense par exemple à l’élaboration d’escape games dans les classes, ou encore à des rallyes mathématiques géolocalisés avec MathCityMap .

Enfin, penser « mathématiques et mouvement », c’est penser « dynamique » : celle des laboratoires de mathématiques, qui sont une opportunité d’évolution des savoirs et des pratiques au sein des équipes. C’est également créer, soutenir et développer les clubs et les ateliers mathématiques. C’est aussi penser à la place des mathématiques dans les sciences et notamment à ses interactions, sans cesse en mouvement, avec la science informatique.

À présent, je vous laisse à votre tour entrer dans la danse des mathématiques à travers la lecture des différents articles de ce bulletin.

Sébastien Planchenault, président de l’APMEP

Pour citer cet article : Le président, « Éditorial 533 », in APMEP Au fil des maths. N° 533. 18 octobre 2019, https://afdm.apmep.fr/rubriques/editorial/editorial-533/.

Le mot de la rédaction (533)

© APMEP Septembre 2019

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C’est avec grand plaisir que nous vous retrouvons en ce début d’année scolaire. Ce nouvel au fil des maths fourmille d’idées et de belles mathématiques. Les articles de notre fil rouge « mathématiques et mouvement » vous entraîneront, par un « transport optimal », à exploiter les marées de Bretagne, à initier vos élèves au flux de muons cosmiques ou encore à découvrir les mathématiques du jonglage. Du primaire au lycée, vous y trouverez matière !

Ce numéro est par ailleurs axé sur l’enseignement des sciences au lycée GT, en lien avec la réforme : Gilles Dowek milite pour une réelle formation scientifique avec un juste équilibre des différentes sciences. Valérie Larose fait un point sur les laboratoires de mathématiques préconisés par le rapport Villani-Torossian. L’IREM de Poitiers a, de son côté, pensé à tous ceux d’entre nous qui n’ont que sporadiquement accès aux salles informatique et propose plusieurs activités d’algorithmique débranchée « clé en main ».

Retrouvez également nos rubriques habituelles : les anniversaires, les problèmes, ainsi que des recensions d’ouvrages variés et de qualité qui méritent le détour et contribueront à votre propre culture scientifique.

Pour terminer, n’hésitez pas à vous rendre régulièrement sur la revue numérique , où vous trouverez, par exemple, un film pour compléter la lecture de l’article « Histoire de boules Boole » d’Agnès Veyron.

Toute l’équipe vous souhaite une excellente année scolaire !

L’équipe de rédaction

Pour citer cet article : La rédaction, « Le mot de la rédaction 533 », in APMEP Au fil des maths. N° 533. 18 octobre 2019, https://afdm.apmep.fr/rubriques/editorial/le-mot-de-la-redaction-533/.

Éditorial (532)

© APMEP Juin 2019

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Depuis deux ans, la notion de « manipulation » pour l’apprentissage des mathématiques est régulièrement évoquée dans les médias comme s’il s’agissait d’une grande nouveauté venue d’une contrée lointaine. La richesse des articles de ce numéro, en lien avec l’activité de groupes IREM, l’utilisation de brochures APMEP, de travaux du CREM, est pourtant bien le signe que la manipulation par les élèves d’outils et d’objets mathématiques est au cœur de nos réflexions depuis bien longtemps déjà.

Mettre les « maths à portée de main » suggère un rapport sensible aux objets mathématiques, pas seulement par la vue, par le toucher aussi. Qu’il s’agisse d’objets de la vie courante (comme les balances) ou non (comme les origamis ou les flexagones), prendre en main, toucher, permet souvent de s’approprier un problème, de nous le rendre familier, de commencer à l’explorer. Il est bien entendu que ce rapport sensible n’est pas suffisant pour susciter une activité mathématique ; il ne s’agit donc pas de l’opposer à l’abstraction, mais de l’inclure dans la construction de l’abstraction.

La place de l’expérimentation dans l’enseignement des mathématiques est, au moins depuis le fameux discours d’Émile Borel le 3 mars 1904 au musée pédagogique1, largement débattue, souvent en lien avec les laboratoires de mathématiques dans les lycées. Cet aspect a été mis de côté par le rapport Villani-Torossian qui préconise de centrer l’activité de tels laboratoires sur la formation des enseignants… Aurélien Alvarez nous montre à merveille comment l’ambition de mettre les « maths à portée de main » de nos élèves en classe nous incite nous aussi à faire des mathématiques pour notre plus grand plaisir !

C’est avec un peu d’émotion que je conclus cet éditorial, le dernier de mon mandat de présidente de l’APMEP. Ces deux années ont été d’une richesse incroyable. Au-delà des affres des réformes, la collaboration avec l’ensemble des collègues investis dans la vie de l’association est une grande source d’inspiration et force mon respect.

Alice Ernoult

Présidente de l’APMEP


  1. Voir .

Pour citer cet article : La présidente, « Éditorial 532 », in APMEP Au fil des maths. N° 532. 28 juin 2019, https://afdm.apmep.fr/rubriques/editorial/edito-532/.

Le mot de la rédaction (532)

© APMEP Juin 2019

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Le triptyque « manipuler-verbaliser-abstraire » est à l’honneur dans ce nouveau numéro d’Au fil des maths. Manipuler ? Après l’article éclairant de Joël Briand à ce sujet dans le n° 531, vous trouverez dans ce n° 532 de quoi alimenter votre réflexion et passer au concret, avec des ressources de classe pour le primaire et le secondaire qui pourraient vous servir dès la rentrée prochaine, de jolies mathématiques à lire sur la plage, et tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur l’imprimante 3D et les fablabs.

En dehors du fil rouge, nous vous proposons des articles variés, pour tous les niveaux, et vous laissons le plaisir d’y piocher au gré de vos centres d’intérêt et de votre humeur. Au fil des maths peut se dévorer ou se picorer, et c’est bien ainsi que nous le concevons.

Enfin, signalons en ouverture le salutaire manifeste de l’APMEP et de la SMF au sujet de la place des mathématiques dans la réforme du lycée. Ce texte, publié en mars, a été salué par de nombreuses associations scientifiques. Espérons que son contenu raisonnable et constructif pourra être entendu.

Toute l’équipe d’Au fil des maths vous souhaite d’excellentes vacances.

L’équipe de rédaction

Pour citer cet article : La rédaction, « Le mot de la rédaction 532 », in APMEP Au fil des maths. N° 532. 28 juin 2019, https://afdm.apmep.fr/rubriques/editorial/le-mot-de-la-redaction-3/.