Le CDI de Marie-Ange
Je suis… Sophie Germain
Anne Boyé & Christine Charretton
Jacques André éditeur
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Livre d’une centaine de pages dont la lecture est accessible dès le collège.
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La narration à la première personne permet au lecteur d’être Sophie Germain à l’époque de Sophie Germain.
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La lecture de cet ouvrage est facile et rapide. Une fois lu entièrement, il peut être intéressant de revenir sur certains passages.
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C’est un bon livre pour le « quart d’heure lecture » institué de façon hebdomadaire dans beaucoup de collèges !
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À lire absolument et à conseiller aux élèves !
Marie-Ange Ballereau
© APMEP Juin 2023
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Encore un livre qui trouve toute sa place dans un CDI de collège ou de lycée !
« Je suis… Sophie Germain » est un livre souple d’une centaine de pages, format 14 cm × 20 cm. Il est accessible aux élèves dès le collège. Après une courte préface, on entre dans la peau de Sophie Germain qui nous narre sa vie scientifique.
On découvre ainsi sa passion des mathématiques : leur découverte, l’énergie déployée pour pouvoir les étudier, son plaisir pour la recherche, l’intérêt et la qualité de ses travaux mais aussi ses relations et correspondances avec d’autres mathématiciens. Les différentes polices utilisées permettent d’identifier rapidement les passages narratifs, les encarts mathématiques ou les reproductions de correspondances. De plus, quelques illustrations permettent d’associer un visage à un mathématicien ou d’illustrer un propos.
Et justement, on en rencontre plusieurs, des mathématiciens, au fil de la lecture : Maryam Mirzakhani, Euclide, Ératosthène, Archimède, Bézout, Monge, Laplace, Legendre, Lagrange, Diophante, Fermat, Euler, Gauss, Poisson, Abel, Delambre, Fourier, Cauchy, Carnot, Galois, etc.
Cette narration est truffée d’informations permettant de replacer Sophie Germain à la fois dans les contextes historique, politique, social et scientifique au tournant des XVIIIe et XIXe siècles. Alors que la volonté politique de l’époque est de développer non seulement l’instruction à un haut niveau mais aussi les sciences, et par là même le rayonnement de la France dans le monde entier, on s’aperçoit que cette ambition oublie totalement la moitié des individus : il est quasi-impossible pour une femme d’accéder à des études scientifiques dans les écoles, d’entrer dans le monde des scientifiques en tant que scientifique et encore plus d’y faire reconnaître son travail.
Tout ceci est complété en fin d’ouvrage par une bibliographie, une chronologie ainsi qu’une galerie de portraits de mathématiciens et mathématiciennes qui permettent de bien fixer les idées.
Avoir ce livre dans son CDI, c’est indispensable…
C’est un ouvrage multiple : ouvrage sur une mathématicienne, sur la place des mathématiques et l’engagement politique en faveur des sciences fin XVIIIe – début XIXe siècle, sur la réalité de la place des femmes à l’époque, mais c’est aussi tout simplement un livre agréable à lire.
En conclusion : chacun trouvera une bonne raison de l’emprunter !
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Marie-Ange Ballereau est professeure de mathématiques au collège La Bruyère à Tours. Elle intervient aussi en tant que formatrice académique à l’INSPÉ de Fondettes.
Un nombre premier \(p\) est dit premier de Germain si et seulement si \(2p+1\) est aussi un nombre premier. Par exemple, \(2\), \(3\) et \(5\) sont des nombres premiers de Germain, mais \(7\) n’en est pas un.↩︎
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