La course aux nombres

Comment développer, chez nos élèves, des aptitudes pour le calcul mental et construire de multiples automatismes numériques et géométriques ? Eh bien, vous pouvez, entre autres, inscrire vos élèves (entre 6 et 18 ans) à la course aux nombres, qu’Anne-France Acciari vous décrit dans cet article.

Anne-France Acciari

© APMEP Décembre 2019

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Créée par le service pédagogique de l’AEFE (Agence pour l’Enseignement Français à l’Étranger), la course aux nombres était proposée en 2018/2019 dans les académies de Strasbourg, Nancy-Metz, Versailles et Rouen. Les sujets sont d’ailleurs conçus par des équipes de professeurs du 1er degré et du 2nd degré de ces quatre académies. Cette année scolaire, d’autres académies devraient les rejoindre.

Figure 1. Extrait du sujet 6^e – mars 2019.

Depuis quatre ans, tous les élèves de mon collège participent à cette épreuve d’un nouveau type. Gratuite et simple à organiser, la course aux nombres fait maintenant partie de nos grands rendez-vous de l’année. Elle a lieu lors de la semaine des mathématiques. Elle n’est pas réservée aux collégiens : les élèves d’école élémentaire, de lycée professionnel, général et technologique peuvent y participer.

Il s’agit pour les élèves de répondre individuellement à 30 questions en neuf minutes. Le sujet se présente sous forme d’une feuille A4 à plier et est envoyé, au format pdf, à l’adresse électronique de l’établissement au moins une semaine avant la passation des épreuves.

Figure 2. Extrait du sujet 3^e – mars 2019

L’idée est de développer des automatismes dans divers domaines : numération, procédures de calcul, grandeurs et mesures, proportionnalité, etc. Cette démarche s’inscrit parfaitement dans les objectifs définis par les programmes scolaires et la pratique des questions flash. Neuf minutes, c’est court, mais il s’agit d’une course ! D’ailleurs, nous préparons maintenant nos élèves en les entraînant régulièrement.

Après avoir corrigé les tests de ses élèves, l’enseignant peut saisir la moyenne de ses classes et les noms des élèves ayant obtenu un score supérieur ou égal à 20/30. Ceux-ci recevront alors un diplôme nominatif et les classes ayant une moyenne supérieure ou égale à 20/30 un diplôme de classe. Comme pour les récompenses individuelles, le 1er prix est décerné à ceux qui ont 27 ou plus, le 2ème à ceux qui ont entre 24 et 26 et enfin le 3ème prix à ceux qui ont entre 20 et 23.

En 6^e, il y a deux particularités. En effet, pour le cycle 3, le concours se passe en deux temps¹ : une épreuve en mars et une épreuve en juin. De plus, afin de permettre aux collègues de réfléchir à différentes stratégies à mettre en place pour aider les élèves à préparer la course aux nombres, une gazette disponible en ligne est proposée. Celle-ci comporte trois numéros pour le moment et explicite les choix de questions des concepteurs des sujets des années antérieures.

Cette gazette permet aussi de s’inscrire dans une démarche de travail de préparation sur les trois années du cycle 3.

Les élèves apprécient vraiment beaucoup ce concours. Ils réalisent assez vite des progrès grâce aux entraînements, et pour nous, enseignants, la course aux nombres peut être un outil de travail vraiment efficace, notamment pour travailler la compétence « calculer » en créant des automatismes. Faire expliciter les différentes procédures permet de réaliser un travail sur l’erreur et de travailler la compétence « communiquer ». Cette course individuelle peut ainsi être l’occasion de divers travaux collectifs : les élèves peuvent comparer les différentes stratégies, mais aussi réaliser un sujet à proposer à d’autres classes ou à une classe d’un niveau inférieur.

Vous trouverez les gazettes, les sujets des années précédentes, ainsi que les renseignements pour participer sur internet, ici .

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Anne-France Acciari enseigne au collège Nelson Mandela à Illkirch. Elle est présidente de la Régionale Alsace de l’APMEP et est membre d’un groupe de travail sur la course aux nombres.

1. En 2020, deux épreuves seront aussi organisées en cycles 2, 3 et 4.↩