La Commission internationale sur l’enseignement des mathématiques (CIEM)

Nous souhaitons signaler, à partir de deux exemples reliés à notre fil rouge, l’intérêt des publications de cette commission, qui illustre, au niveau international, le travail d’équipes autour de l’enseignement des mathématiques.

Richard Cabassut

© APMEP Décembre 2019

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La CIEM

La CIEM (en anglais International Commission on Mathematical Instruction, donc ICMI ) a été fondée en 1908 et est rattachée depuis 1952 à l’Union mathématique internationale , qui décerne entre autres les médailles Fields. Cette commission a été présidée par d’illustres mathématiciens français, parmi lesquels Jean-Pierre Kahane, et plus récemment Michèle Artigue.

Il existe une sous-commission française de la CIEM, la CFEM dont l’APMEP est une composante. La CIEM publie à intervalles réguliers des études qui dressent l’état de l’art sur un sujet précis de l’enseignement des mathématiques. Les trois dernières études portaient respectivement sur les réformes curriculaires, sur les mathématiques élémentaires sur les nombres entiers, et sur la conception des tâches dans l’enseignement des mathématiques.

Étude 25

Cette étude de la CIEM porte sur les professeurs de mathématiques travaillant et apprenant dans des groupes collaboratifs. Elle est présentée ainsi sur le site : « Les principaux objectifs de l’étude sont de faire le point sur la collaboration des enseignants en mathématiques en ce qui concerne la théorie, la recherche, la pratique et les politiques, et de suggérer de nouvelles voies de recherche tenant compte des dimensions contextuelle, culturelle, nationale et politique. Comme il existe différentes manières de comprendre la collaboration entre enseignants, ses caractéristiques, ses catalyseurs et ses conséquences, l’étude inclura de multiples perspectives théoriques et approches méthodologiques. Nous encourageons les contributions faisant état de recherches utilisant diverses approches méthodologiques, notamment des études expérimentales et descriptives à grande échelle, des études de cas et des approches de recherche caractérisées par des processus itératifs ou cycliques tels que la recherche sur les dispositifs et la recherche-action. Nous sollicitons également des contributions d’enseignants et de chercheurs pour faire en sorte que la voix des enseignants soit mise en évidence dans les récits de leurs apprentissages¹ ».

Étude 23 de la CIEM sur les nombres entiers à l’école primaire

Elle inclut un compte-rendu [1 , p. 255 ] qui porte sur une école primaire de Macao. Le directeur de l’école présente les 14 professeurs de l’équipe de mathématiques comme progressistes et innovants. Ceux-ci se rencontrent une fois par semaine pour partager leurs objectifs et activités. Chaque professeur s’engage chaque année à enseigner une leçon donnée à observer (demonstration lesson) et à observer 20 leçons données par d’autres collègues, de telle sorte que tous apprennent les uns des autres. Ce dispositif de formation des lesson study est étudié par Stéphane Clivaz [2]. Il fait l’objet de l’article de Hartmann et Masselin p.48.

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Références

[1] M. G. Bartolini Bussi et X. H. Sun, éd. Building the Foundation : Whole Numbers in the Primary Grade. New ICMI Study Series. Springer Open, 2018.↩

[2] S. Clivaz. « Les Lesson Study : des situations scolaires aux situations d’apprentissage professionnel pour les enseignants ». In : Revue des HEP et institutions assimilées de Suisse romande et du Tessin n ° 19 (2015).   p. 99-105.↩

Richard Cabassut est enseignant-chercheur à l’INSPÉ de Strasbourg. Il fait partie de l’équipe d’Au fil des maths.